Pourquoi être optimiste en musculation ?

On sait pertinemment que les résultats en musculation dépendent de plusieurs paramètres comme la nutrition, l’entraînement ou encore la récupération. Mais l’état d’esprit est également important. C’est la raison pour laquelle nous allons parler de la nécessité d’être optimiste en musculation. Car cela va impacter votre santé, votre nutrition et également vos séances d’entraînements.

Cet article fait partie du carnaval d’article organisé par le blog « management et ressources humaines » qui publie de bons articles comme celui sur l’amélioration de la qualité de vie au travail.

Qu’est-ce que l’optimisme ?

Être optimiste c’est avoir une anticipation positive du futur. C’est un état d’esprit qui va vous permettre de voir le bon côté des choses et de se concentrer dessus plutôt que de se focaliser sur les aspects qui ne vont pas.

D’un autre côté, il y a le pessimisme. On peut le définir comme une anticipation négative du futur. C’est le fait de se focaliser sur le verre d’eau à moitié vide et d’oublier qu’il est à moitié plein.

D’un point de vue personnel, je ne pense pas que ce soit bon d’être 100% optimiste. Comme il ne serait pas bon d’être 100% pessimiste. En faisant preuve d’un léger pessimiste, cela permet d’anticiper un évènement qui pourrait mal se passer et ainsi mettre en place des actions qui pourraient éviter que cela n’arrive. C’est un mécanisme dont je me sers souvent. Le tout est d’arriver à trouver un bon équilibre entre les 2 aspects.

Comment développer son optimisme ?

D’où cela vient ?

Le fait qu’on soit plutôt de caractère optimiste ou pessimiste dépend en grande partie de l’éducation qu’on a reçue ainsi que de notre perception des expériences qu’on a pu vivre. Je dis bien « perception » car les faits que nous subissons sont neutres. C’est notre interprétation des évènements qui nous rend optimiste ou pessimiste.

Imaginez que vous devez prendre l’avion pour vous rendre dans un autre endroit. Il s’agit d’une situation tout à fait neutre.

La première façon de penser serait de se dire : Tout va bien se passer. Ça me change de ma routine et de mon train-train quotidien. Je vais certainement découvrir de nouvelles choses et peut-être même de nouvelles personnes.

La deuxième façon de penser serait de se dire : L’avion va peut-être avoir du retard. Il y aura certainement un problème. Et puis qu’est-ce que je vais faire là-bas ? Je ne connais personne en plus.

On voit bien qu’on expérimente la même situation, qu’on peut interpréter de manières différentes.

Détruire les croyances limitantes

Qu’est-ce qu’une croyance limitante ? Il s’agit d’une fausse idée qu’on se fait et qui nous freine. Si nous reprenons l’exemple de l’avion, la croyance limitante serait de penser que nous ne sommes pas capables de nous adapter à un nouvel environnement et que nous ne sommes pas une assez bonne personne pour intéresser les autres et créer de nouvelles relations.

Pour se défaire de cela, adoptez de bonnes habitudes qui vous amèneront à développer votre optimisme.

• Choisissez d’être optimiste : forcez-vous consciemment à l’être. Plus vous le ferez, plus cela deviendra une habitude. Au final, vous le serez sans même y penser.
• Pratiquer la gratitude : Focalisez-vous ce qui est positif et faites preuve de reconnaissance sur ce qui vous arrive ou ce que vous avez.
• Lister les évènements positifs de votre journée.
• Soyez heureux et souriant, tout simplement 🙂

L’optimisme améliore la santé

Nous avons vu comment devenir optimiste, mais à quoi cela peut-il servir ?

Une meta-analyse [1] rassemblant 15 études sur plus de 220 000 participants a établi une corrélation entre l’optimisme et la santé. En effet, cela permettrait de diminuer les risques d’évènements cardio-vasculaires et serait associé à un risque plus faible de mortalité en cas d’accidents cardio-vasculaires.

Cela crée même un cercle vertueux car être en bonne santé permet d’être de meilleure humeur et donc de diminuer le pessimisme au profit de l’optimisme.

L’optimisme en nutrition sportive

De la même manière que l’activité physique et sportive, certains aliments vont avoir un effet positif sur votre état d’esprit. En effet, il y a plein d’aliments qui jouent un rôle dans la fabrication des hormones du bonheur : la dopamine, l’endorphine, l’ocytosine et la sérotonine par exemple.

L’avocat

L’avocat est un aliment riche en tyrosine. Il s’agit d’un acide aminé qui va participer au mécanisme de sécrétion de dopamine et de noradrenaline. L’avocat est aussi un aliment riche en magnésium, ce qui contribue à la réduction du stress. De plus, c’est un excellent aliment à intégrer dans sa diète car il est riche en acide gras non saturés.

La banane

La banane contient du tryptophane, un acide aminé essentiel. C’est-à-dire que le corps humain ne sait pas le synthétiser et la seule façon d’en avoir est à travers l’alimentation. Le tryptophane permet de fabriquer de la sérotonine, une hormone qui régule l’humeur et l’anxiété. C’est une bonne façon d’avoir la banane 🙂 Il s’agit aussi d’un aliment intéressant à intégrer à sa diète en raison de sa teneur en glucides.

Le chocolat

Le chocolat est riche en théobromine, il s’agit d’un psychostimulant proche de la caféine qui joue un rôle important dans la libération d’adrénaline. Une autre hormone euphorisante. Mais ce n’est pas une raison pour en manger toute une tablette.

L’optimisme pendant l’entraînement

Pratiquer une activité physique et sportive agit aussi sur l’état d’esprit. En effet, qui n’a jamais ressenti une légère euphorie à la fin d’une séance d’entraînement ? Cela est dû à la sécrétion d’endorphine et de dopamine.

Être optimiste en musculation ou dans n’importe quel domaine permet de relativiser et ainsi d’atteindre ses objectifs. La musculation est un sport où on va sans cesse chercher à repousser ses limites. Si on approche la situation de façon optimiste, on va être dans l’anticipation positive du futur. On va alors mettre des actions en place pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixé car on visualise le résultat. Alors que si le pessimisme prend le dessus, on sera plus sujet à l’abandon. Petit à petit, on sera persuadé de ne jamais arriver à atteindre nos objectifs.

On comprend alors vite que notre état d’esprit affecte les variables cognitives, affectives et comportementales relatives à l’accomplissement de nos objectifs. C’est-à-dire que si 2 individus qui ont les mêmes problématiques en musculation et font la même séance, mais que l’un est optimiste et l’autre pessimiste, les résultats seront différents en faveur de l’optimiste au bout d’un certain temps. C’est d’ailleurs là qu’intervient la notion de motivation .D’autres exemples étayent cette théorie dans l’étude sur l’intervention dans le domaine du sport [2].

Conclusion

L’optimisme est un trait de caractère qu’on acquiert par notre expérience mais qui n’est pas immuable. On peut réussir hacker son cerveau par de simples mécanismes qui deviennent ensuite des habitudes.

Une pointe de pessimisme n’est pas dérangeant tant que cela amène quelque chose de constructif derrière. Il suffit de trouver le bon équilibre entre les 2.

Comme on s’en doutait, être optimiste va influencer plusieurs domaines liés à la musculation comme la santé, la nutrition ou encore l’état d’esprit lors des entraînements. On a même plusieurs cercles vertueux qui permettent d’auto-alimenter cet état d’esprit. Lorsqu’on est en bonne santé, on est plus heureux donc plus optimiste. Il existe même des aliments qui permettent de créer ces cercles vertueux, et ils sont compatibles avec la pratique de la musculation alors pourquoi s’en priver.

Finalement, l’optimisme est tellement important qu’on peut probablement même parler d’un 4^ème pilier de la musculation : Le mindset ou l’état d’esprit.

[1] : Alan Rozanski, MD, Chirag Bavishi, MD, MPH, Laura D. Kubzansky, PhD, and Randy Cohen, MD – Association of Optimism With Cardiovascular Events and All-Cause Mortality

[2] : M. Regourd-Laizeau , C. Martin-Krumm , C. Tarquinio – Intervention dans le domaine du sport / le protocole d’optimisme